Le jour où j’ai mangé des insectes


Selon l’Institut Français d’Études Démographiques (INED), la population mondiale atteindra 9,7 milliards d’habitants en 2050 contre 7,2 milliards en 2014. Depuis 2008 la FAO (Food and Agriculture Organization) encourage le développement de l’entomophagie (consommations d’insecte par les humains) dans les pays où on la pratique déjà mais aussi dans les pays industrialisés.


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Je vais être sincère avec vous : les insectes ne me mettent pas du tout en appétit. Afin de me donner du courage pour ce défi, j’ai tâché d’être accompagnée du seul ami content de me suivre dans ce genre d’expérience.

Le choix

Une chose était sûre : il était hors de question que je me lance dans la dégustation d’insectes vivants. Je voulais des insectes qui ne bougent ni dans mon assiette ni dans ma bouche ! J’ai ensuite établi que les préparations salées à base d’insectes m’attiraient beaucoup plus que les sucrées.
Pour finir, l’idée de procéder à la dégustation dans un restaurant me stressait un peu : les convives, les cuisiniers, la taille de la portion, les toilettes publiques en cas de fort dégoût. Bref, on a décidé de s’inviter à l’heure du dîner pour manger ces p’tites bêtes en privé
.
Les insectes de chez Jimini’s me paraissaient tout à fait appropriés.

Quel est l’intérêt de se nourrir d’insectes ?

  • Ils ont un haut taux de conversion alimentaire

Le taux de conversion alimentaire désigne la quantité de nourriture à fournir à un animal pour que son poids augmente d’un kilo. Les insectes ont un taux de conversion alimentaire élevé car leur température varie en fonction de leur environnement. Une partie de la nourriture étant utilisée par les animaux pour réguler leur température, la majorité de ce qu’ingèrent les insectes est dédiée à leur croissance. En moyenne, dix kilos d’aliments donnent un kilo de bœuf, trois kilos de porc, cinq kilos de volailles et neuf kilos d’insectes.

  • Ils sont intéressants sur le plan nutritionnel

Les insectes ont en moyenne une teneur en protéines comprise entre 19 et 21g pour 100g ce qui les rapproche des sources de protéines animales habituelles. Ils présentent un fort pourcentage d’acides mono-insaturés et poly-insaturés protecteurs cardio-vasculaires et leurs larves sont riches en énergie.

La dégustation

Nous avons opté pour les molitors (larves de coléoptère aussi appelées vers de farine) ail & fines herbes et les criquets poivre & tomates séchées.

    molitor-ail-fines-herbes         criquet-poivre-tomates-sechees

Comme vous pouvez le constater sur les photos, les insectes ont leur forme d’origine : ça m’a légèrement donné la chair de poule. J’ai pris de grandes respirations, me suis répétée 2675 fois « Quand faut y aller, faut y aller ! » et j’ai commencé par le criquet. Verdict : c’était pas bon. Il avait un goût de rance et ses ailes se sont effritées sur ma langue.
J’ai enchaîné avec le molitor. Verdict : c’était pas bon. J’ai eu l’impression de manger du papier cuisson parfumé, vraiment rien d’agréable.

Si c’était à refaire

Suite à ce bide dégustationnel, nous avons fait le tour de l’internet, et trouvé moult autres façons de manger des insectes. En voici quelques unes :

En résumé, au bout de deux insectes chacun, l’expérience était terminée. Nous étions déçus et nous avions faim alors nous avons mangé des pâtes au pesto.